L’hypnose a longtemps souffert de nos préjugés. Une fausse perception alimentée entre autres par le cinéma… Au hasard, Le Livre de la Jungle, Men in Black ou encore Hypnose (avec un Kevin Bacon qu’on mangerait bien entre 2 tranches de pain de mie et des œufs brouillés)…

Mais là, c’est moi qui m’embrouille. D’autant qu’on n’a pas le droit de mélanger les protéines et les féculents, vous vous souvenez ?

(cf. article Les bonnes associations)

Bref ! Des préjugés alimentés également par l’hypnose de spectacle qui, comme la magie par exemple, a pour seul but d’impressionner le public.

Noooonnn, l’hypnothérapeute ne va pas contrôler votre esprit pour vous piquer votre N° de carte bleue (cette phrase s’adresse tout particulièrement à ma mère) et vous aussi, soyez rassuré sur ce point. Car, au-delà de l’aspect déontologique, vous restez, surtout, toujours conscient. Vous êtes libres de vous « réveiller » quand bon vous semble.

L’hypnose s’apparente plus à un état « d’hyper concentration détendue » qu’au sommeil. D’ailleurs, on en fait tous l’expérience au quotidien : Quand on est plongé dans nos pensées tout en conduisant ou que l’on fait totalement abstraction de ce qui nous entoure alors qu’on est plongé dans un livre qui nous fait vivre mille émotions.

Et ben voilà, vous y êtes. Le conscient cède sa place à l’inconscient, c’est ce qu’on appelle « l’état modifié de conscience ». D’ailleurs, n’hésitez pas à réutiliser l’expression en société, ça fait bien. Devant la machine à café : « J’te jure, quand je suis en E.M.C, j’ai l’impression de faire une séance de relaxation profonde, ça me détend grave ».

Il s’agit donc d’établir la communication entre le conscient et l’inconscient… Enfin… En théorie.

 

 

Un jour, j’irai vivre
En Théorie
Parce qu’en théorie,
Tout
Se passe bien…

 

Mais en pratique, ça donne quoi ? Ben des résultats pour commencer.

Personnellement, c’est comme ça que j’ai arrêté de fumer et en une seule séance ! Donc forcément, je ne peux que vous en vanter les mérites.

En confiance, allongée sur le divan, je me suis totalement abandonnée. Bien sûr, il y a un travail à faire sur soi en amont. Il faut être décidé, volontaire, motivé et dans l’acceptation. On joue le jeu à fond ou pas du tout ! Sinon le traitement des dépendances peut être aussi difficile qu’avec n’importe quelle autre méthode.

Donc, concrètement, l’état d’hypnose est plutôt agréable. Ça ressemble un peu au réveil du dimanche matin quand on n’a pas encore ouvert les yeux mais que nos perceptions sont déjà bien présentes.

Au cours de la séance, j’ai eu l’impression bizarre que les images créées par mon cerveau se mélangeaient à la réalité (non je n’avais rien fumé d’illicite et la praticienne n’était pas non plus un chaman). Admettons que c’était un trip. Mais un trip positif !

Après cette séance, je suis ensuite retournée à mes occupations habituelles (sans allumer de clope bien sûr ; -) et j’ai laissé l’inconscient intégrer le travail qui venait d’être fait.

On a de plus en plus recours à l’hypnose aujourd’hui car elle permet un changement rapide, fiable et durable. Les consultations les plus fréquentes sont très souvent liées aux addictions (arrêter de fumer, maigrir…) car c’est une approche qui permet de supprimer les habitudes, l’envie et la dépendance psychologique.

Mais on peut consulter aussi en cas de phobie, dépression, anxiété, insomnie, cauchemars ou pour certaines pathologies liées au stress (eczéma, psoriasis, hypertension, troubles intestinaux…) certains font même appel à l’hypnose pour remplacer l’anesthésie. Bon, là, je ne peux pas témoigner, je ne suis pas aussi courageuse…

Alors soyons honnêtes, parfois, une séance suffit et puis parfois, il en faut un peu plus (3 à 5 en moyenne). Tout le monde est hypnotisable mais certains entrent en hypnose plus ou moins rapidement. Et surtout, l’envie de changer doit venir de vous, pas des autres.

 

 

Et voilà comment j’ai dit au revoir à toute cette fumée que je n’inhalerai plus jamais (oui, ça en fait beaucoup ; -)